L’architecture arabo-andalouse

Casa de Pilatos, Seville, Andalusia, Spain

L’architecture durant le califat de Cordoue (8 s.-10 s.)

L’art hispano-mauresque s’est imposé dans l’architecture de Cordoue, l’ancienne capitale d’Al Andalus, par ses monuments historiques, comme la mosquée de Courdoue et le palais de Medina Azahara. L’art califal a apporté un petit plus dans cette architecture arabo-andalouse, avec l’arc lobé et l’alfiz. Ce type de moulure a été spécialement conçu pour encadrer l’arc en fer à cheval.

L’art califal se caractérise en outre par l’apparition de décorations en motifs à fleurs, remplacées ensuite par des motifs à fleurs cordiformes. Les matériaux ont été rigoureusement sélectionnés pour témoigner de la gloire du calife de Cordoue, depuis les pierres taillées aux ornements en marbres, en passant par les mosaïques byzantines.

L’architecture durant la période des royaumes de « taifas » (11 s.)

L’architecture arabo-andalouse s’est exportée vers les différentes régions de taifas, malgré le conflit politique. La période des royaumes de taifas a été marquée par un déclin économique qui a contraint les artistes à abandonner l’utilisation de matériaux nobles dans les constructions. Les pierres taillées pour les murs et les marbres pour les colonnes et les piliers ont été remplacés par la brique, le plâtre et le mortier. Les différentes constructions ont été focalisées dans l’architecture civile, comme les bains publics et les bâtiments militaires.

L’architecture durant la période almoravide (12 s.)

Au 12è siècle, durant la période almoravide, l’architecture arabo-andalouse s’est imposée à travers le Maghreb, notamment à Marrakech et à Séville, qui sont devenues les capitales du nouveau royaume. Cette nouvelle donne a permis l’apparition de nouvelles tendances, l’architecture était alors marquée par des arcs aux lignes plus complexes et aux coupoles ajourées, richement décorées de muqarnas (mocárabes en castillan).

Les décorations géométriques, avec losanges ou sebka et ses combinaisons épigraphiques, ont notamment fait leur apparition. Les constructions andalouses de cette époque sont quasiment invisibles de nos jours, à l’exception de la mosquée d’Alméria.

L’architecture durant la période almohade (13 s.)

Un siècle plus tard, l’idéologie almohade caractérisée par le puritanisme et l’austérité a dicté la mutation de l’architecture arabo-andalouse, qui a pris une allure plus simple. Les constructions étaient alors plus défensives que cultuelles ou civiles, à l’image de l’alcazar et la Torre del Oro de Séville.

Ce nouveau modèle est caractérisé par des tours défensives et des enceintes fortifiées. Les Almohades ont privilégié les matériaux simples dans leurs constructions, comme les briques, le plâtre, le mortier et le bois. Les décorations géométriques ont remplacé les motifs végétaux. La Giralda de Séville est le monument qui représente le mieux cette époque.